Attention, propriétaires : votre rente fiscale préférée est dans le viseur du gouvernement et de l’assemblée.
Sommaire
- Attention, propriétaires : votre rente fiscale préférée est dans le viseur du gouvernement et de l’assemblée.
- Les secrets d’une niche fiscale sous pression
- Les dessous d’une manne financière pour les Français
- Pourquoi cette niche attire-t-elle autant les investisseurs ?
- Catastrophe annoncée, ce que la réforme promet
- Les propriétaires face à un tournant fiscal inévitable
- Effet domino sur le marché à éviter à tout prix
- Une tempête prévisible à laquelle il est encore possible d’échapper
- Comment louvoyer face à la loi ?
- Les meilleures tactiques d’investissement post-réforme
Face à la refonte envisagée de la niche fiscale sur les locations meublées touristiques, découvrez les futures répercussions sur votre portefeuille et les stratégies pour échapper à ce mouvement réglementaire.
Les secrets d’une niche fiscale sous pression
Les dessous d’une manne financière pour les Français
L’abattement fiscal de 71% sur les locations meublées touristiques a longtemps été un placement immobilier prolifique en France. Il a été mis en place par le législateur à l’origine pour stimuler le tourisme, et a été adopté par de nombreux propriétaires, transformant de nombreux biens résidentiels en placement financier. Les zones urbaines sont celles qui ont le plus profité de cette niche. L’impact sur le marché immobilier a été double : augmentation des prix de l’immobilier et réduction des logements disponibles pour la location longue durée.
Pourquoi cette niche attire-t-elle autant les investisseurs ?
La simplicité et l’efficacité de cet abattement ont rendu les investissements en meublé de tourisme particulièrement attractifs. Le taux d’abattement du marché locatif longue durée qui est autour de 30% ne supporte pas la comparaison avec ce pan des meublés touristiques qui offre une rentabilité nettement supérieure. De plus, la demande croissante pour des logements flexibles et de courte durée, amplifiée par la popularité de plateformes comme Airbnb, a permis à de nombreux propriétaires de maximiser leurs rendements, ce qui explique la popularité de cette niche fiscale.
L’immobilier en France est-il sur le point de devenir le pire placement financier ?
Catastrophe annoncée, ce que la réforme promet
Les propriétaires face à un tournant fiscal inévitable
Le durcissement a été maintes fois annoncé, la fête est sur le point de se terminer. La réduction de l’abattement fiscal de 71 % à un taux uniforme de 30 % pour toutes les locations indépendamment de leur destination, propose d’égaliser les conditions entre les entreprises de location traditionnelles et les propriétaires individuels. Cet ajustement est conçu pour lutter contre la pénurie de logements dans les grandes villes qui accentue le phénomène de gentrification. La manne financière obtenue pendant la période faste du système actuel va engendrer une forte déception et certaines contestations, jusqu’aux entreprises spécialisées dans les services autour de ce type de locations, telles que les conciergeries, ou les sociétés d’entretien des locaux.
Effet domino sur le marché à éviter à tout prix
Les répercussions de cette réforme sont susceptibles de se propager largement, influençant plusieurs aspects du marché immobilier et touristique. En rendant l’immobilier courte durée moins rentable, les prévisions tablent sur une réorientation du marché vers du locatif traditionnel, remettant dans le circuit de nombreux biens. Les défenseurs de l’industrie du tourisme, quant à eux, avertissent que des solutions d’hébergement moins accessibles pourraient pousser les touristes vers des options moins réglementées et potentiellement moins sécurisées, ternissant ainsi l’image du tourisme en France.
Une tempête prévisible à laquelle il est encore possible d’échapper
Comment louvoyer face à la loi ?
Pour minimiser l’impact de cette réforme, il existe plusieurs axes, la diversification des types de propriétés mixant locatif traditionnel et courte durée, les investissements dans le pierre-papier (SCPI) ou dans des biens immobiliers échappant encore à ce type de réglementation comme les box ou parking. La loi est encore en discussion ; chacun peut écrire au député de sa circo’ pour faire entendre sa voix, proposer des amendements, et faire basculer le vote dans un sens (ou dans l’autre).
Les meilleures tactiques d’investissement post-réforme
Avec cette nouvelle législation, certains investissements s’en trouveront remis en cause économiquement. Il serait peut-être bon d’anticiper et de profiter de l’incertitude du vote pour se séparer de ces affaires à la rentabilité douteuse. Ceci leur permettrait de réorienter les investissements vers une ou plusieurs autres niches moins en vue. Ce sera l’objet d’un futur sujet, assurément.
Dans un contexte de tension croissante entre le besoin de logements abordables et les opportunités économiques du tourisme, cette réforme pourrait être le début d’un changement plus profond dans la manière dont nous gérons l’immobilier urbain en France.
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