Les batteries électriques entre usure, impact et solutions nous forcent à réinventer notre vision de la mobilité.
Avec les obligations européennes pour les constructeurs de stopper la construction de véhicules thermiques d’ici 2035, les alternatives électriques sont analysées plus finement, notamment l’usure des batteries qui montrent des dégradations inattendues assurant de nouveaux défis environnementaux, poussant l’industrie des voitures électriques à plus d’innovations.

La poreuse réalité de l’usure des batteries

Sonnez l’alarme : les batteries s’usent

Un véhicule électrique est une énorme pile, autrement écrit, un amas de cellules électriques contenant l’énergie. Selon une étude récente, la perte d’autonomie des batteries, autour de 2 % de capacité par an en usage normal, montre que certaines façons de recharger, notamment en augmentant la température des batteries pour en accélérer la recharge, impliquent une dégradation plus importante, allant jusqu’à 5% de perte en capacité en seulement 200 cycles.

Tesla et les autres : une autonomie qui vieillit mal

Notre usage général des équipements avec batteries nous a déjà formatés : les autonomies annoncées des constructeurs de matériels électriques, qu’il s’agisse d’un téléphone ou d’un aspirateur, ne sont jamais tenues en tout cas sur la durée. Nous avons tous conscience que ce phénomène s’applique à nos bijoux électriques. Cependant, selon la technologie de la batterie, la gestion thermique dont elle bénéficie permet de mieux optimiser sa durée de vie, c’est le cas par exemple du Mercedes EQS.

TESLA Model Y - Voyager sans limite

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L’impact environnemental et économique d’une technologie en mutation

Le recyclage des batteries encore mal maîtrisé

L’augmentation du parc automobile électrique ou même hybride fait naître un besoin d’une meilleure gestion des batteries usagées. Encore aujourd’hui, moins de 50 % des composants d’une batterie sont recyclés de manière efficace, certains comme la nouvellement nommée « black mass » (lithium,  cobalt et nickel) à seulement 25%. Des entreprises comme Northvolt et Redwood Materials mènent une véritable guerre industrielle pour dominer ce marché, mais elles peinent encore à exister en Europe de manière suffisante, car leurs CAPEX sont essentiellement investis dans l’amélioration des procédés de recyclage sans détériorer la qualité des substrats.

L’influence des matières premières sur l’écologie et le coût

L’environnement est victime dès la collecte des matériaux nécessaires à la fabrication des batteries. En effet, les procédés d’extraction engendrent une forte empreinte carbone tout autant que des problématiques éthiques dénoncées par de nombreuses ONG, notamment dans des pays comme la République Démocratique du Congo, le premier producteur de cobalt avec la production de 60 % du cobalt mondial. Au Chili, l’extraction du Lithium près du désert d’Atacama peut coûter à la planète jusqu’à 5000 litres d’eau par tonne extraite, une pollution sans fond !

C’est tout l’enjeu d’une meilleure efficience du recyclage qui permettrait de réduire tant ces coûts humains qu’écologiques.

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Des solutions novatrice pour des batteries durables

Nouvelles compositions chimiques pour prolonger la vie des batteries

Les batteries de type Lithium Fer Phosphate (LFP), disponibles sur les Model 3 propulsion de TESLA, offrent une durée de vie plus longue et une meilleure stabilité thermique tout en réduisant la dépendance à des métaux comme le cobalt, et d’ici 2030, elles pourraient représenter jusqu’à 40% du parc automobile électrique.

Il faut aussi mentionner les batteries à semi-conducteurs, dont la densité énergétique permettrait sur le papier un gain de 30 % à 50 % d’autonomie par rapport aux batteries actuelles tout en améliorant la vitesse de rechargement, point de focalisation des réfractaires à l’adoption des véhicules électriques.

Vers un marché de l’occasion optimisé grâce à la certification

Le marché de l’occasion connait une augmentation naturelle de versions hybrides et électriques de notre moyen de locomotion préféré. L’état de santé des batteries en devient le critère (crit’air?) le plus scruté. C’est ainsi que Spoticar, filiale de Stellantis, mise sur des certificats qui reposent sur des diagnostics précis mesurant la capacité restante et la durabilité estimée afin d’en garantir l’état.

La démarche veut favoriser la confiance des consommateurs conscients des limites des technologies actuelles, mais aussi de s’inscrire dans une économie circulaire. Avec des batteries certifiées en bonne santé, les véhicules électriques d’occasion peuvent retrouver une valeur de revente valorisée, stimulant par ce biais le réinvestissement dans des modèles aux technologies plus récentes et plus propres.

 

Pour aller plus loin : L’Europe montre ses muscles à la Chine et impose une taxe de 35% sur les véhicules électrique, les consommateurs payent l’addition

 

Les batteries sont les poumons de nos équipements mobiles, les enjeux de production et de recyclage sont encore face à nous, laissant à des alternatives comme l’hydrogène un moyen d’exister et peut-être de triompher.

 

Source image : Tesla

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 Les batteries électriques coincées entre leur usure et leur performance ont été scrutées par des études qui bouleversent les attentes et promettent des solutions inédites
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Les batteries électriques coincées entre leur usure et leur performance ont été scrutées par des études qui bouleversent les attentes et promettent des solutions inédites
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Avec les obligations européennes pour les constructeurs de stopper la construction de véhicules thermiques d'ici 2035, les alternatives électriques sont analysées plus finement, notamment l’usure des batteries qui montrent des dégradations inattendues assurant de nouveaux défis environnementaux, poussant l’industrie des voitures électriques à plus d'innovations.
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À propos de l'auteur

Mathieu VELER-MADUEL

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