Si nous pouvons être sûrs et certains d’un seul fait dans toute notre vie, c’est bien qu’un jour, le plus tard possible, nous quitterons celle-ci. En 2023, 638 266 personnes ont perdu la vie toute cause confondue. En moyenne, un service funéraire tout compris est de 4700 euros. Alors, devant cette manne intemporelle, les services funéraires se sont adaptés aux nouvelles exigences de leurs clients.
Le vert de tes yeux et de la terre
Sommaire
- Le vert de tes yeux et de la terre
- Une prise de conscience environnementale
- Des alternatives nouvelles aux rites conventionnels
- Des offres variées, écologiques et vertueuses
- Des matériaux passés au crible
- Des cimetières respectueux de l’environnement
- L’écologie oui, mais l’argent dans tout ça
- Traditionnel ou novateur
- L’homo economicus est écologique
Une prise de conscience environnementale
Selon une étude commandée par la Ville de Paris en 2021, sur l’impact environnemental des obsèques, il n’y a pas que nos voitures ou nos modes de vie qui polluent, puisque lorsque nous mourons, nous polluons les sols, les nappes phréatiques en raison des molécules médicamenteuses, des prothèses, ou encore des produits chimiques pour traiter le bois de nos cercueils. Alors, un certain nombre d’entre nous, prenant conscience de cette situation, n’envisagent plus des obsèques traditionnelles jugées trop impactantes sur l’environnement.
Des alternatives nouvelles aux rites conventionnels
Il existe désormais une multitude d’alternatives aux obsèques traditionnelles, comme par exemple, l’humusation, qui est une technique de compost qui dure 12 mois, ou encore l’aquamation, technique qui consiste à accélérer le processus de décomposition (je vous épargne les détails) n’est pas encore autorisée en France, mais a trouvé son public en Australie, aux Etats-Unis et prochainement en Belgique. Mais au-delà de ces nouvelles techniques rituelles, c’est bel et bien un marché en pleine mutation qui s’adapte progressivement aux aspirations écologiques.
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Des offres variées, écologiques et vertueuses
Des matériaux passés au crible
Si vous optez pour un cercueil en carton, pour des raisons environnementales, sachez que son coût est généralement compris entre 100 et 1200 euros, alors qu’un cercueil en bois traditionnel aura un coût en moyenne compris entre 600 et 3000 euros. Toutefois, si le carton ne vous inspire pas vraiment, vous pouvez faire le choix d’un cercueil traditionnel en bois, mais celui-ci peut être non traité, en bois naturel, en bambou ou tout autre matériau biodégradable. Vous pouvez également, si vous avez fait le choix de la crémation, opter pour un modèle moins polluant que l’urne conventionnelle en choisissant une urne biodégradable dans laquelle une petite capsule renfermant une graine, située au-dessus des cendres, ne demandera qu’à éclore, laissant à un arbre le plaisir de pousser. Mais certains vont encore plus loin.
Des cimetières respectueux de l’environnement
Aujourd’hui, le cimetière, gris, empli de pierres tombales, grises ou sombres, n’a plus le vent en poupe. En effet, après Niort, de nombreuses villes optent pour des lieux de repos éternel écoresponsables. Nul pierre tombale, les tombes y sont végétalisées, les cercueils sont composés de bois non traités, issus de matériaux recyclés et biodégradables, les vêtements portés par les défunts sont en fibres naturelles et aucun produit chimique n’est employé pour la préparation et la conservation des corps. En plus de l’empreinte écologique réduite laissée par de tels rites, le coût qu’ils représentent est un avantage, puisque généralement moins élevé qu’un rite traditionnel, notamment en raison des pierres tombales proscrites faisant place à des ornements naturels moins couteux.
L’écologie oui, mais l’argent dans tout ça
Traditionnel ou novateur
Le secteur des pompes funèbres est définitivement en pleine mutation, les consciences évoluant au rythme des inquiétudes environnementales et des prises de conscience. Désormais, lorsque nous mourons, notre mode d’inhumation ou de crémation doit prendre en considération les idéaux qui ont habité notre vie. Et dans la vie comme dans la mort, les entreprises s’efforcent d’adapter leurs offres à la demande : ainsi, vous pourrez souscrire à un transport zéro émission, le corbillard tiré par des chevaux.
L’homo economicus est écologique
Parce qu’aucun d’entre nous n’aime payer plus pour avoir moins, chacun saura trouver sa voie dans ce parcours funéraire. Ainsi, les prix selon les régions et les modes rituels choisis pourront varier du simple au double, mais nous pouvons toutefois établir d’ores et déjà que le prix des obsèques traditionnelles, de par les techniques employées, demeure plus élevé que des obsèques écologiques. L’essor de cette nouvelle voie funéraire, encore marginale même si elle tend à se développer, peut apparaître comme peu accessible et méconnue, mais son coût peut représenter une attractivité non négligeable dans un marché qui ne connaîtra vraisemblablement, pas la crise.
Pour aller plus loin : Prévoir ses obsèques , une obligation nécessaire pour se rassurer soi et sa famille.
Le secteur des pompes funèbres représente aujourd’hui un marché en pleine mutation, boosté par des enjeux écologiques et économiques majeurs qui marqueront indubitablement un tournant dans ce secteur plutôt conservateur par nature.