Choix stratégique : le supercalculateur IA militaire en France s’émancipe d’Atos

Le gouvernement français opte pour Hewlett-Packard pour son projet de supercalculateur pour l’IA militaire, une décision qui soulève des questions brûlantes sur la souveraineté technologique mais surtout de l’avenir d’Atos dans l’industrie nationale.

La décision controversée de l’armée française

Hewlett-Packard et Orange, un choix logique

Le ministère des Armées a rendu son verdict : Hewlett-Packard, soutenue dans ce projet par Orange, va développer le nouveau supercalculateur destiné à l’IA militaire, valorisant ainsi leur expertise technologique conjointe et leur réputation en matière de sécurité des données. Ce choix met en évidence les capacités techniques de ces deux acteurs majeurs qui répondent aux exigences des armées en termes de stabilité, de performance, de fiabilité, et de technologies de sécurité. La préférence pour ces fournisseurs par rapport à des acteurs nationaux tels qu’Atos montre le retard pris par les sociétés françaises en matière d’IA.

Atos évincé, un coup dur pour l’industrie nationale

L’exclusion d’Atos du projet de supercalculateur pour l’IA militaire est un coup dur pour l’industrie technologique française. La perte de cette opportunité majeure pour Atos de démontrer ses capacités sur le marché des supercalculateurs de haute performance soulève des préoccupations significatives concernant la politique industrielle française dans le domaine de la technologie de défense. Les implications de ne pas soutenir un champion national dans un projet aussi stratégique sont lourdes de conséquences et les marchés ne manqueront pas de sanctionner l’action.

Implications pour la souveraineté technologique

Enjeux de dépendance technologique

La décision de confier le développement du supercalculateur IA à des entités partiellement françaises – Hewlett-Packard – pose des enjeux de dépendance technologique significatifs pour la France. Cette situation exacerbe les risques associés à une telle dépendance, notamment en matière de sécurité nationale et de contrôle sur les technologies critiques. La capacité de la France à maintenir une autonomie dans ses décisions technologiques en défense est ainsi compromise, augmentant sa vulnérabilité face aux influences étrangères et aux interruptions potentielles dans les chaînes d’approvisionnement technologique. Ce choix pourrait également limiter les capacités d’innovation et d’adaptation rapide face aux menaces émergentes.

L’impact de l’absence d’un acteur national

Atos ayant subi de nombreux revers ces derniers mois continue sa chute libre alors qu’il semblait être un excellent moyen technique sur ce dossier. L’absence d’une entreprise française pilotant le projet du supercalculateur pour l’IA militaire soulève des questions sur la perte d’opportunités industrielles et de développement technologique au niveau national. Cela évoque également des préoccupations sur la capacité de la France à être autonome dans la gestion de ses infrastructures critiques. Avec une simple participation partielle – avec Orange -, la France pourrait manquer de maîtrise sur les innovations futures dans les domaines stratégiques et de défense.

Conséquences et futurs défis technologiques

Les défis de la souveraineté et de l’indépendance technologique

L’intégration de Hewlett-Packard dans le projet de supercalculateur pour l’IA militaire française ne se limite pas seulement à une question de technologie; elle pose également un défi majeur pour la souveraineté et l’indépendance technologique de la France. La collaboration avec une firme étrangère de cette envergure risque de catalyser une fuite des compétences françaises vers l’étranger. En effet, les ingénieurs et techniciens français pourraient être tentés de rejoindre Hewlett-Packard et ces sous-traitants, attirés par des opportunités internationales aggravant ainsi le poids de ce choix sur les futurs de l’IA en France.

Le champion français dans la tourmente veut réagir

Déjà en grande difficulté, avec des résultats en recul de 4,4%, l’urgence est telle qu’Atos a annoncé ce jour vouloir se donner 3 mois pour opérer une restructuration financière avec potentiellement la vente de certaines de ses filiales, et une potentielle levée de fonds. Il faut noter que le titre se porte mal et Atos pourrait même être déclassé du SBF120 si la situation perdure. Une catastrophe pour les actionnaires

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Le supercalculateur pour l'IA des armées ne sera pas totalement français - Atos en péril
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Le supercalculateur pour l'IA des armées ne sera pas totalement français - Atos en péril
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Le gouvernement français opte pour Hewlett-Packard pour son projet de supercalculateur pour l'IA militaire, une décision qui soulève des questions brûlantes sur la souveraineté technologique mais surtout de l'avenir d'Atos dans l'industrie nationale.
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Mathieu VELER-MADUEL

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