Le placement préféré des français va leur faire perdre jusqu’à 115€ par an avec la baisse de son taux

Les Français vont perdre jusqu’à 115€ de pouvoir d’achat avec la baisse du taux du livret A.

Dès février 2025, le placement le plus sûr du marché pourrait voir son taux diminuer, impactant à la baisse le budget des épargnants dans un contexte d’inflation encore marqué.

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Le placement populaire dans l’histoire

Le livret A en confiance depuis plus de 200 ans

Créé en 1818, le livret A est devenu au fil du temps le placement préféré des français, aujourd’hui il compte plus de 55 millions de Français souscripteurs, profitant ainsi d’un placement sécurisé dont l’épargne reste accessible en cas de besoin. A sa création, le livret A avait pour but de financer les projets publics mais aussi d’encourager l’épargne populaire. Il a progressivement évolué en un placement accessible, stable, sans frais et exonéré d’impôts, le consacrant comme l’outil préféré des français.

L’évolution des taux au fil du temps

Depuis sa création, le taux du livret A a été un levier supplémentaire à la disposition de l’Etat pour agir pendant les périodes de crise, le modifiant parfois à la baisse et ainsi inciter les Français à consommer et soutenir l’économie, parfois à la hausse pour augmenter la collecte et ainsi soutenir les projets d’investissements étatiques. Aujourd’hui, son taux est indexé sur deux indicateurs, l’inflation et les taux interbancaires à hauteur de 50% chacun. Ce système, révisé semestriellement, n’obtient pas toujours une validation légale, permettant au gouvernement de ne pas conformer le taux à son principe directeur.

La baisse imminente du taux : un impact modéré

Les raisons de la chute du taux

Le gouvernement est enclin à diminuer le taux du livret A à 2,5% dès février 2025 pour suivre la tendance économique. L’inflation en Europe, tout comme les taux des banques centrales des Etats membres et de la BCE sont réorientés à la baisse. La chute de 0,5% témoigne aussi de la nécessité de diminuer les coûts de financement des banques et de réduire la pression sur les dettes publiques. En effet, la Banque de France veut ajuster le taux du livret A pour refléter et accompagner cette tendance économique, avec pour objectif d’encourager la consommation.

Jusqu’à 115 € de pouvoir d’achat en moins

Cette baisse de taux signifie concrètement que les épargnants verront leurs gains diminués. Nos calculs basés sur le montant moyen déposé sur le livret A, soit 5 800 €, tablent sur une perte de 29 € de pouvoir d’achat par an avec le passage à 2,5 %. Cette diminution bien que modeste pèse sur 55 millions d’épargnants, et c’est donc 1,595 milliards d’intérêts qui n’auront pas à être distribués. Pour ceux ayant placé sur leur livret A 22950€, le montant maximum, c’est pas moins de 114,75€ par an de rémunération perdue.

Le futur du livret A et ses alternatives

Le livret A peut-il encore séduire face aux placements concurrents

Cette baisse de taux sur le livret A ne lui fait pas perdre son attrait, car il reste avec ses 2,5% garantis exonérés d’impôts, et sa liberté de retrait un placement modulable parfait pour affronter de nombreuses situations de la vie courante. Il est encore prématuré de penser que des placements comme les assurances-vie ou les plans d’épargne en actions (PEA), qui offrent sur le papier de meilleurs rendements, connaitront une meilleure collecte dans les mois à venir. Néanmoins, les alternatives comme les matières premières avec l’or, ou les monnaies virtuelles avec le Bitcoin, à l’accès facilité par de nombreuses plateformes, pourraient bénéficier d’une réorientation de l’épargne des français.

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Quelle stratégie d’épargne pour les Français

Les outils de placements sont très nombreux, proposant, au moins commercialement, de nombreux avantages et des rendements passés vertigineux. Cependant, ils ont souvent en commun un risque de perte en capital. C’est en ce sens qu’il faut continuer à diversifier son portefeuille pour chercher à répartir son risque, rester suffisamment « liquide » et ainsi pouvoir réorienter au besoin ses investissements.

 

Il est inévitable que la baisse de l’inflation et des taux directeurs aient un impact sur le taux du livret A. Il est même souhaitable d’un point de vue économique que le taux du livret A soit le plus faible possible : son mode de calcul l’indique clairement 50% sur le taux de l’inflation 50% sur les taux directeurs, dont la hauteur de taux sont deux freins à la société de consommation.