Cette année encore, pour la quatrième année consécutive, le vin est en crise. La production globale française sera inférieure d’environ 20%. Investir dans le vin a donc un effet double, diversifier son capital et sauver un vigneron.
L’achat d’un grand cru s’inscrit dans un marché qui va au-delà du collectionneur et du connaisseur. Elle s’appuie sur une connaissance ciblée, une rareté, une conservation aux conditions strictes, et comme tout investissement rentable, un peu (voire beaucoup) de patience.
Lire aussi :
Comment bien commencer : dégustation de vin
Sommaire
Le vin, c’est avant tout une histoire de goût, le goût de ce que nous voyons : la robe, la jambe, et tant d’autres termes pour décrire le visuel qui laisse déjà présager du second acte : celui du gustatif. D’abord au nez, puis en bouche, et de leur évolution avec le temps.
Une dégustation de vin, c’est aussi un moment de partage, ou encore un bout d’histoire, mais en résumé, c’est du plaisir. Pour investir en vin, il faut donc se projeter dans ce moment qui débute à la sélection dans la cave, puis l’ouverture, le vin se repose, décante, est versé, puis goûté, il impressionne puis se fait plus discret tant son accord est parfait.
Investir dans le vin : les spécificités
Si vous cherchez dans quel vin investir, il faudra s’orienter vers le vin de garde, où millésimes, tanins, et tailles de contenant, avec le magnum, double magnum en passant par le célèbre nabuchodonosor (et allant jusqu’à la Sublime), prendront une dimension déterminante.
Tous les vins n’ont pas cette finalité, car beaucoup de producteurs visent à produire des vins consommables dans les 7 ans maximum. Il faut aller vers des maisons (châteaux) qui rayonnent par leur temps long, exclusivement créateurs de grands crus.
Le choix de la rédaction : les grands crus primeurs
Investir sur le vin passe donc par l’achat, et justement, nous voulons acheter au meilleur prix. Il faut donc acheter le vin en primeur, c’est-à-dire peu de temps après la récolte, alors que le vin est encore en cours de vinification. Nous ne connaissons encore rien de lui, ni sa robe, ni son nez ou ses arômes. Vous me demanderez, à juste titre, comment est-il pensable d’acheter un vin sans ces éléments? Je vous répondrai qu’en l’achetant à ce moment précis, il n’est pas encore victime de son succès. Et comme nous l’avons vu, certains châteaux ont une réputation, leur vin même les années moins qualitatives, sera toujours le meilleur vin possiblement travaillé aux conditions du millésime.
Mais surtout, investir dans le vin, c’est le faire avec une récurrence annuelle pour lisser la qualité des millésimes (autrement dit le risque).
La revente du vin : Quelle est la valeur d’une bouteille de vin ?
La juste valeur, c’est celle entendue entre un vendeur et un acheteur. Mais y a-t-il suffisamment de demandes pour investir dans le vin ?
Les collectionneurs n’achètent que rarement de grande quantité, quoique. Alors qui achète le vin? Ceux qui ont les moyens de le consommer, de le trader. Les restaurants (les grands restaurants), des courtiers, des consommateurs (il y en a) qui n’avaient pas accès (ou pas assez) aux primeurs (allocations). Ces acheteurs peuvent consommer en quantité, ils ne cherchent que rarement des bouteilles de 75cl, ou par dépit. Selon le profil de l’acheteur, vous pourrez ajuster le prix de vente ou le laisser négocier. Rien ne vous y oblige, la rareté du produit en fait votre force.
Comme nous l’avons vu, l’investissement dans le vin peut être lucratif. Certaines bouteilles comme la Romanée-Conti, le château Petrus, le château Cheval Blanc ou encore le château d’Yquem sont autant d’exemples de vins rares qu’il faudra regarder avec attention, certains plus que d’autres.