Chaque année 500 000 français dépensent 3 milliards d’euros pour immortaliser cette célébration

En France, le mariage à le vent en poupe, malgré un important changement du model sociétal, les français se passent volontiers la bague au doigt.  

En 2023, c’est pas moins de 242 000 couples qui se sont dit « OUI », un chiffre qui montre un regain de l’intérêt pour le lien éternelle. Bien qu’il prenne encore une forme traditionnelle, un nombre croissant de mariés montre sa sensibilité écologique augmentant les contraintes d’une organisation au cordeau. Le rêve aurait-il un coût ?

Quand l’homo economicus est amoureux

Le romantisme économique

Le secteur du mariage en France s’est beaucoup développé au cours des vingt dernières années, et il a emporter avec lui un florilège d’entreprises, allant de la location de salle, au secteur de l’habillement de Madame et de Monsieur, en passant par la restauration, la décoration, le photographe et englobe même toute une économie autour des goodies destinés aux invités, pour que chacun fixe dans sa mémoire le plus beau jour de votre vie. Tous ces prestataires sont totalement dévoués à se partager l’enveloppe des 3 milliards du marché.

Le plus effet, pour le plus beau jour

Depuis l’Antiquité, les Hommes ont  démontré un certain attrait pour la chose ornementale qu’elle soit en or, platine, argent, pierre précieuse ou semi-précieuse, qu’importe. A l’origine, cette parure nuptiale était constituée de coquillages ou d’ivoire (souvent des dents animales), mais avec le temps, des parures de plus en plus sophistiquées ont vu le jour. Il aura fallu attendre la révolution industrielle pour que le bijou se vulgarise à grande échelle et fasse le bonheur du plus grand nombre au point de représenter aujourd’hui, 50 à 60 millions de bijoux achetés par les Français, ce qui représente un chiffre d’affaire d’environ 3,1 milliards d’euros.

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Les professionnels de la profession, toujours là pour vous

Le wedding planage ou l’autre nom de  la solution clé en main.

Si au début des années 2000, ce marché occupé une place marginale dans l’économie, contrairement aux Etats-Unis où il est une tradition au point d’en représenter 80 % des mariages, en France seulement 2 % des futurs mariés font appel à un professionnel. Toutefois, malgré cette faible pénétration du marché, les wedding planners lèvent chaque année 25 millions d’euros par an, et ce sont 1 000 professionnels en France qui exercent ce métier. En effet, le wedding planner est un peu le couteau suisse du mariage, avec lui, aucune fausse note pouvant faire choir la mariée. Il cloue, visse, tend des mouchoirs, organise la décoration, bref il allège l’esprit et le portefeuille. Toutefois, si le marché du mariage a su muter pour s’adapter aux envies et aux besoins des jeunes mariés, ceux-ci sont de plus en plus sensibilisés à l’empreinte écologique que va laisser cet inoubliable jour.

Tu me fais tourner la terre

Comme le préconise l’ADEME (Agence de Transition Ecologique) dans son article du 15 janvier 2024, 78 % des français déclarent vouloir une consommation responsable le jour de leur mariage. L’agence prodigue quelques conseils,  par exemple de fournir une liste de lieux éco-responsable pour l’hébergement des invités, mais aussi, de multiplier le co-voiturage ou encore choisir des lieux accessibles en transports en commun. Il sera également favorisé, à l’instar de Meghan et Harry, des denrées locales, et issues de l’agriculture biologique. Il est naturellement admis que la réduction du nombre d’invités peut également constituer un acte significatif en faveur de la protection de la planète. La décoration sera elle-aussi le moins impactante pour la planète, et il sera favorisé des produits bio dégradables, de préférence acheminés en circuits courts. A quand la robe de la mariée verte ?

L’homo fiscalicus est aussi un individu marié

La bonne idée économique de l’union maritale

Si naturellement le mariage est l’aboutissement le plus étincelant de votre amour, il n’en demeure pas moins qu’un certain nombre d’avantage fiscaux y sont associés, par exemple une fois la bague au doigt passée, les futurs époux n’auront plus qu’une seule déclaration de revenus à établir chaque année. Le foyer fiscal bénéficie de plus, d’un nivellement d’imposition qui plus favorable (2 parts pour un couple sans enfant), surtout lorsque les revenus entre les conjoints ne sont pas égaux. Et si vous vous passez la corde au coup avant juin, votre déclaration d’impôts peut être commune pour l’année en cours.

Le couple, l’équipe et le droit du travail

Le mariage offre selon les convention collective de jours de congés pour lui permettre de convoler en justes noces. Dans une situation moins joyeuse, lorsque sa moitié s’éteint en premier, l’époux survivant pourra bénéficier, de ce qu’il est commun d’appeler, la pension de réversion, qui ne sera pas versée automatiquement, mais qui sera obtenue après en avoir fait la demande auprès des services ad hoc. Si aujourd’hui il existe bien un marché du mariage, en atteste le nombre d’émissions télévisées sur le sujet, ou encore les salons du mariage, il n’en demeure pas moins que les exigences des futurs mariés mutent, tendent à une autre journée que celle vécue quelques années auparavant par leurs parents.

 

C’est incontestablement une nouvelle ère qui s’amorce.