L’or et la richesse qu’il représente est une finalité souvent inaccessible à cause des défis que son extraction exige. Des égyptiens (et encore avant), à la ruée vers l’or immortalisée par Jack London, les gisements les plus accessibles ont été vidés de leur substance dorée, au point qu’il est plus facile de trouver de l’or abandonné sur une plage qu’avec un tamis à l’ancienne.
L’histoire des découvertes d’or : de la terre ferme aux abysses
Sommaire
- L’histoire des découvertes d’or : de la terre ferme aux abysses
- Les premiers gisements terrestres et leur ruée historique
- Quand les mers entrent dans la quête de métaux précieux
- Les mystères scientifiques de l’or dissous dans les océans
- Des milliards de tonnes d’or dans chaque litre d’eau salée
- Les défis technologiques pour extraire cette richesse invisible
- L’exploitation des ressources marines et ses controverses
- Le rêve économique face aux risques écologiques
- Pourquoi l’or des océans pourrait rester inaccessible
Les premiers gisements terrestres et leur ruée historique
Nul métal n’aura autant fasciné l’humanité que l’or. Les civilisations antiques, telles que les Egyptiens ou encore les Mésopotamiens, parvenaient à les extraire près de trois mille ans avant notre ère. L’intérêt pour ce métal n’a cessé d’éveiller les appétits humains, puisqu’au fil des siècles, la quête du doré a poussé les hommes à accomplir des explorations et des conquêtes majeures pour notre histoire. Cette quête irrésistible atteignit son apogée au XIX ème siècle aux Etats-Unis, avec ce que l’on nomma « la ruée vers l’or », qui eut pour conséquence une modification considérable des règles économiques et sociétales du pays, puisque ce sont des milliers d’individus qui tentèrent leur chance de richesse.
Quand les mers entrent dans la quête de métaux précieux
Si l’or terrestre a aiguisé bien des appétits, l’or océanique est en passe d’en faire de même. Il appert que des études ont mis en exergue que l’eau de nos océans contenait une quantité significative d’or dissous, en soulignant toutefois que sa concentration était extrêmement faible. Cette découverte a su éveiller l’intérêt des scientifiques et des industriels, et gageons que des explorations marines pourraient voir le jour aux fins d’exploitation de ces ressources aquatiques jusque là vierges. Mais les défis, tant économiques que techniques, sont nombreux, et l’extraction de l’or océanique serait une nouveauté pour laquelle il conviendra assurément d’établir de nouvelles règles.
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Les mystères scientifiques de l’or dissous dans les océans
Des milliards de tonnes d’or dans chaque litre d’eau salée
Selon plusieurs études scientifiques, qui ont toutes fait évoluer ce chiffre au fil du temps, les océans cacheraient 17 millions de tonnes d’or dissous. Le métal, bien que présent à des concentrations variées selon les lieux de prélèvement sous la forme de particules fines, représente en moyenne 13 nanogrammes par litre. Ce pactole correspond à, peu ou prou, 1000 fois le stock des 5 pays qui possèdent le plus d’or (environ 18 500 tonnes d’or).
- Etats-Unis : 8 100 tonnes
- Allemagne : 3 300 tonnes
- Italie : 2 400 tonnes
- France : 2 400 tonnes
- Russie : 2 300 tonnes
De quoi alimenter les projets les plus fous et les plus ambitieux.
Les défis technologiques pour extraire cette richesse invisible
Mais malgré ce volume conséquent, sa dilution dans l’eau représente un défi majeur : qu’il s’agisse d’électrolyse (cours de physique-chimie pré-bac) ou de techniques chimiques plus complexes comme celles utilisées pour recycler l’or des composants électroniques, ces solutions ne paraissent pas adaptées à la situation, puisqu’elles sont très coûteuses en énergie ou en infrastructures. Mais c’est sur le plan de l’écologie que se cristallisent toutes les préoccupations.
L’exploitation des ressources marines et ses controverses
Le rêve économique face aux risques écologiques
Comme le rêve américain terrestre du XIX ème, l’exploitation de l’or océanique représente un espoir d’enrichissement offrant une nouvelle source d’alimentation pour un marché pharaonique. Toutefois, celui-ci ne se fera pas sans impact sur l’environnement, question bien plus centrale aujourd’hui qu’aux siècles précédents. Le recours aux techniques d’extraction chimique risque de faire augmenter de manière significative le taux de produits polluants dans les océans, ayant des répercussions sur le cycle des nutriments indispensables à toute vie aquatique. Les perturbations pourraient s’étendre également aux habitats marins, en raison notamment des techniques de dragage des fonds marins qui auraient pour conséquence de libérer des sédiments possédant une forte concentration de métaux lourds, et pourraient ainsi avoir de lourdes répercussions sur la chaîne alimentaire. Mais face à l’appétence croissante pour ces exploitations, une règlementation internationale visant à limiter leurs effets, a été mise en place, notamment grâce à l’Autorité Internationale des Fonds Marins (ISA) qui impose des contrôles rigoureux visant à la préservation de la biodiversité.
Pourquoi l’or des océans pourrait rester inaccessible
Comme nous l’avons vu plus haut, l’extraction de l’or des océans représente nombre de défis, que l’humain et ces technologies actuelles ne seront pas capable de totalement relever. L’or océanique va donc rester dans son état de dilution pendant encore quelques années. Pour tous les orpailleurs qui sommeillent en nous, il sera plus avisé de chercher le chargement d’un navire historique et ses coffres remplis. Autrement, en faisant quelques travaux, vous pourriez vous aussi, tomber sur quelques pièces d’or, d’argent ou de bronze, comme quelques chanceux résidents sur des zones historiques riches.
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Le poids de l’or face à celui de la biodiversité n’est rien ; nous serions bien fous de vouloir nous enrichir d’une manière pour nous appauvrir au centuple d’une autre. Heureusement, les défis techniques nous sauvent pour l’instant, mais si le cours du métal continue sa hausse, il pourrait faire basculer la balance.