Dans un pays à la démographie vieillissante, les retraites sont un enjeu qui croît et auquel le gouvernement tente de répondre au 1er janvier 2025.
Après de quelques allers-retours, la complexité du système mis en place nécessite une clarification permettant a tout un chacun de mieux se positionner sur ces attentes de 2025.

La hausse attendue pour janvier 2025 tient-elle ses promesses ?

Les chiffres officiels en partie dévoilés par le gouvernement

Le système s’est complexifié et c’est assez logique qu’une défiance naisse de ce manque de clarté. Cependant, ce sont plus de 2 milliards d’euros qui viendront impacter le budget 2025 de l’Etat dans cette période de maitrise budgétaire assumée.
Pour le cas commun, dès janvier 2025, tous les retraités du régime général verront leur pension revalorisée de 0,8% et ceux percevant moins de 1500 euros brut mensuellement, percevront à partir de juillet 2025 une revalorisation supplémentaire de 0,8% également. Mais la disposition va plus loin, en effet, elle évoque un accompagnement possible des pensions pour les retraités qui touchent un peu plus de 1500 euros, mais ces modalités seront confirmées par décret.

Ca donne quoi en euros ?

La retraite moyenne mensuelle française est de 1470 euros bruts, ce qui implique une revalorisation mensuelle de 11,76 euros dès janvier 2025 complétée par 11,85 euros en juillet de la même année. Une augmentation de 141,66 euros la première année et de 283,32 euros les années suivantes. Bien qu’il s’agisse d’un effort de plus de 2 milliards d’euros, le bénéfice rapporté à chacun semble assez faible. C’est pire encore pour ceux touchant environ 1600 euros de pension, puisqu’ils ne seront concernés que par la première revalorisation de janvier, soit 12,8 euros mensuels et 153,6 à l’année. Cela ressemble fortement à un nivellement par le bas, qui malgré tout permettra aux bénéficiaires de mieux affrontés un contexte économique incertain.

Infos pratiques sur l’épargne retraite

Le diable se niche dans les détails

L’effet de seuil késako ?

Ces revalorisations du régime général pourront avoir un effet pervers sur les retraites les plus basses. En effet, les plafonds d’accès aux aides sociales et fiscales n’ont pas été revalorisés sur la base de ces nouveaux taux jusqu’ici, et c’est ainsi que cette générosité apparente pourrait devenir une punition pour certains des plus fragiles, les privant de mesures telles que l’Allocation des Solidarité aux Personnes Agées (ASPA) ou des exonération sur la CSG. En dépassant cette tranche, ils se trouvent confrontés à l’effet de seuil, dévalorisant de manière conséquente leur niveau de vie.

La double revalorisation et ses limites

Une dimension supplémentaire vient s’ajouter avec les pensions complémentaires, qui ne calquent ni les temporalités, ni les taux de la mesure annoncée. Ainsi, par exemple, l’AGIRC-ARRCO a, dès le 1er novembre 2024, procédé à une revalorisation totale de 1,6% qui viendra compléter celle du régime général pour leur bénéficiaire, créant ainsi un système disparate au pays de l’égalité. Ces différences ont créé une frustration puisque des appels à la « grève » sont déjà prévus dans plusieurs villes de France pour le 3 décembre 2024.

La revalorisation des taux ou les inégalités en augmentation

Les pensions les plus basses toujours fragilisées

Les dispositifs tels que le MICO (MInimum COntributif) ou l’ASI (Allocation Supplémentaire d’Invalidité), ont leur indexation propre, et historiquement, ils n’ont pas évolué au même rythme, augmentant potentiellement les différences de traitement. Surtout que les charges incompressibles, logement, énergie, nourriture, ont connu une inflation forte ces derniers mois, et leur avenir n’est pas écrit. Ainsi, il a été constaté que la retraite médiane (environ 1393 euros mensuels), n’assure pas une sécurité financière suffisante aspect pesant fortement sur la psychologie des retraités.

Revaloriser pour mieux régner

Avec cette mesure, le gouvernement voulait apporter de la considération à la France retraitée, mais la réaction des bénéficiaires montre que leurs attentes étaient bien supérieures, quoique, les augmentations de part (régime général) et d’autres (complémentaires) auront satisfait les cumulards, qui se trouvent moins motivés à se réunir le 3 décembre 2024. Par anticipation, le gouvernement avait pris des plafonds englobant nombre de retraités (la majorité d’entre eux) afin d’éviter le conflit. Et pour garder une marge de manœuvre (par décret) il pourra faire des ajustements autour des retraites dépassant de peu les 1500 euros bruts mensuels.

 

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Avec cette mesure, le gouvernement voulait apporter de la considération à a nos ainés,, mais elle est la matérialisation de cette phrase attribué à Georges Clémenceau : « l’enfer est pavé de bonnes intentions ».

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Beaucoup de retraités seront stupéfaits de ce changement de dernière minute : l'augmentation des retraites par paliers
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Beaucoup de retraités seront stupéfaits de ce changement de dernière minute : l'augmentation des retraites par paliers
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Dans un pays à la démographie vieillissante, les retraites sont un enjeu qui croît et auquel le gouvernement tente de répondre au 1er janvier 2025. Après de quelques allers-retours, la complexité du système mis en place nécessite une clarification permettant a tout un chacun de mieux se positionner sur ces attentes de 2025.
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Mathieu VELER-MADUEL

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