Chaque année, des millions de salariés Français profite de cet avantage grâce à leur travail, puisqu’il la condition première pour en bénéficier, est d’être salarié d’une entreprise. Les tickets restaurant sont bien plus qu’un simple bout de papier dans un chéquier, ils peuvent aujourd’hui être collectés et utilisés depuis une carte ressemblant à s’y méprendre à une carte bancaire ou simplement depuis les applications de vote téléphone. Pratique, petit et facile à utiliser, ils ont trouvé leur public.
Gagnant, gagnant
Sommaire
Une valse à deux temps
Si les tickets restaurant peuvent être perçus comme un avantage en nature, ils sont bien plus que cela, puisque selon une étude menée par la Commission Nationale des Titres Restaurant (CNTR), en 2023 se sont pas moins de 14 milliards d’euros dont ont pu bénéficier les acteurs économiques, mais pas que. Les tickets restaurant sont pour partie financés par l’employeur qui doit, obligatoirement prendre à sa charge entre 50 et 60 % de sa valeur. La différence revenant à la charge du salarié. Pour pouvoir bénéficier des mesures exonératoires des cotisations sociales, la contribution de patronale doit être comprise dans la limite de 7,18 euros par titre (soit un ticket compris entre 11,97 et 14,36 euros).
Un peu plus très attractif
Les tickets restaurant représentent à eux seuls un petit plus, fort séduisant pour le futur salarié. Ainsi, les titres restaurant sont définis comme des « titres spéciaux de paiement remis par les employeurs à leur personnel salarié pour lui permettre d’acquitter en tout ou en partie le prix d’un repas consommé au restaurant » (article L3262-1 du code du travail). Ce petit plus est d’autant plus appréciable que les titres restaurant peuvent être utilisés dans les restaurants naturellement, mais aussi dans les grandes surfaces et permettent ainsi d’alléger le coût des déjeuners mais aussi des courses alimentaires, ce qui pourrait changer en 2025.
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Les Français ne s’y sont pas trompés
L’avantageux choix du ticket
Si les tickets restaurant peuvent contribuer à une amélioration du quotidien en participant au règlement d’un déjeuner, ou l’achat d’une denrée un peu « exceptionnelle » au supermarché, les Français l’utilisent majoritairement, selon le CNTR dans les restaurants qu’ils soient traditionnels ou fast food, ce qui représente 8,6 milliards d’euros en 2023. Les grandes surfaces sont les autres gagnantes de l’utilisation des titres restaurant avec une utilisation représentant 2,9 milliards d’euros l’année dernière. Il est à noter que les commerces de proximité bénéficient également de ce mode de consommation, puisque ce marché représentait en 2023, 2,9 milliards d’euros.
Les oublis coûteux
Toutefois si les salariés utilisent un nombre considérable de titre restaurant, selon l’UNCDI ce sont pas moins de 7,5 milliards d’euros, soit environ 10 %, de titres qui sont émis et non utilisés par les salariés. Outre l’oubli, c’est autant de manque à gagner pour les commerçants toutes catégories confondues qui n’en bénéficient pas. Ainsi, il faut garder à l’esprit que les titres restaurant doivent être utilisés avant le 31 décembre 2024, si vous ne voulez pas en perdre le bénéfice, a défaut c’est l’organisme qui les délivre en fera son affaire.
L’extension du domaine d’utilisation
Le ruissellement positif du titre restaurant
Pendant longtemps, les titres restaurant étaient cantonnés à l’utilisation dans les restaurants, comme leur nom l’indique mais progressivement, ceux-ci ont élargi le domaine des possibles, puisque désormais il existe une réelle liberté de choisir parmi une variété d’options alimentaires, allant des supermarchés, mais aussi chez les détaillants de fruits et légumes. Car aujourd’hui, l’homo economicus fait non seulement attention à son portefeuille mais aussi à ce qui se trouve dans son assiette. Grâce à la digitalisation de la mesure, de nouveaux acteurs de la vie économique peuvent désormais accepter que des achats effectués dans leur commerce puissent être réglés par carte « titre restaurant » en toute simplicité et sans complication.
Chéri(e), c’est moi qui régale
Si l’emploi des titres restaurant sont généralisés dans un grand nombre d’établissements désireux de faciliter la consommation pour ses clients, ils sont utilisés dans le but originel de leur création, à savoir pour contribuer à régler l’addition d’un déjeuner ou d’un dîner. Ainsi, l’addition sera assurément plus élevée que le montant figurant sur le titre restaurant, et la différence restera à la charge du salarié. Il n’est donc pas rare que l’utilisateur de ce moyen de paiement réalise une dépense plus importante que le montant de sa valeur nominale, ce qui a pour conséquence directe d’entraîner une consommation un peu plus élevée.
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Les titres restaurant sont bien plus qu’un simple avantage puisque pour les entreprises, il s’agit de mettre en place une fiscalité avantageuse ; pour les salariés l’enjeux réside dans le pouvoir d’achat en améliorant la qualité de vie au travail, par la consommation plus saine et plus responsable ; pour les commerçants, notamment les petits commerçants, il s’agit d’un soutien économique réel.